La cérémonie d’ouverture s’ouvrit sur un paysage de brouillard s’évanouissant pour laisser place à une scène hivernale de chalets traditionnels. Les spectateurs furent accueillis « chez eux », dans la Capitale olympique, pour embarquer ensuite dans un voyage poétique voguant sur les différentes phases de l’évolution d’un athlète. Au cœur de la chorégraphie, l’esprit olympique était personnifié par plusieurs « esprits » vêtus de blanc et accompagnant les athlètes dans leur voyage vers l’excellence en sept étapes.
Les participants au traditionnel défilé des athlètes (79 drapeaux des 79 Comités Nationaux Olympiques en lice à Lausanne 2020) furent accueillis par un tonnerre d’applaudissements à leur apparition dans le stade tandis que la plus grande acclamation fut réservée au dernier porte-drapeau, Thibe Deseyn de la Suisse. Durant la soirée, les écrans basculèrent plusieurs fois à St-Moritz où la cérémonie était retransmise en direct et où les 225 athlètes qui y séjourneront prenaient part à leur propre défilé.
La cérémonie, retransmise en direct par Olympic Channel, célébrait bien entendu le sport mais également la culture et les traditions helvétiques tout en faisant la part belle à l’esprit d’innovation et de création du pays hôte. L’interprétation de l’hymne national suisse en fut une parfaite illustration : tandis qu’un groupe de joueurs de cor des Alpes assurait la musique de fond, deux jeunes chanteurs donnaient de la voix depuis une télécabine haut perchée.
Une des fameuses citations de Pierre de Coubertin, fondateur du Mouvement olympique moderne, était également représentée dans un passage mettant en scène les difficultés que connaît un athlète volant vers le succès avant de laisser la place à une scène plus futuriste offrant à des danseurs de ballet le moyen d’innover et de former les anneaux olympiques. Vint alors le tour du drapeau olympique pénétrant dans la salle, porté par quatre athlètes représentant différentes générations, deux olympiens suisses et deux athlètes de Lausanne 2020, avant d’être hissé au son de l’hymne olympique sur les paroles d’un chœur d’enfants issus de huit écoles locales.
Le président du CIO, Thomas Bach, et la présidente de Lausanne 2020, Virginie Faivre, montèrent sur scène pour prononcer leur discours avant de passer la parole à Simonetta Sommaruga, présidente de la Confédération suisse, qui déclara les Jeux ouverts. Les athlètes, juges et entraîneurs prononcèrent ensuite leur serment.
Les spectateurs avaient vu tout au long de la cérémonie des vidéos du voyage de la flamme. Le relais de la flamme d’un jour à travers Lausanne atteignit alors son paroxysme lorsque cinq athlètes pénétrèrent dans le stade et se passèrent la flamme pour ensuite la transmettre à une gymnaste aérienne qui la transporta jusqu’à la vasque olympique.
La vasque fut finalement allumée par la patineuse sur glace Gina Zehnder, la plus jeune des 112 membres de la délégation suisse en lice aux JOJ, véritable illustration de l’engagement pris par le comité d’organisation envers les jeunes. Devenue étincelle, la flamme embarqua le public dans une visite en immersion des huit sites de Lausanne 2020 avant de redevenir un feu d’artifices pour allumer les chalets dans la scène hivernale finale.
La Vaudoise aréna se remplit soudainement des athlètes, des danseurs et de Yodli, la mascotte bien aimée, dans le final de cette extraordinaire cérémonie marquant le début de Lausanne 2020.