La famille sportive méditerranéenne est très attristée par le décès de Juan Antonio Samaranch, Président d’honneur du CIO et cher ami, qui s’est éteint le 21 avril à Barcelone.
Né le 17 juillet 1920 dans cette même ville, il a fait des études d’économie et de gestion d’entreprises dans son pays, pour suivre ensuite des études post-universitaires à Londres et aux États-Unis.
Il a mené une carrière exceptionnelle de diplomate et de dirigeant sportif et le 16 juillet 1980 a été élu Président du CIO, fonction qu’il a occupée pendant 21 ans, mandat le plus long après celui du baron Pierre de Coubertin.
Visionnaire brillant, il a, tout au long de son parcours, largement transformé et modernisé le Mouvement Olympique. C’est lui qui, malgré les deux boycotts des Jeux de Moscou en 1980 et de Los Angeles en 1984, a renforcé la reconnaissance du C.I.O. et a fait des Jeux Olympiques l’événement exceptionnel que l’on connaît.
Il a aussi doté le Mouvement Olympique d’une base financière solide lui permettant de se développer et surtout de propager ses principes ; ainsi grâce à la négociation sur les droits TV et le parrainage, et par le biais de la Solidarité Olympique, les Comités Nationaux Olympiques de tous les continents ont pu bénéficier de la redistribution des fonds plus importants et accroître leurs actions. Il a ouvert les portes du CIO aux femmes et il a mis sur pied le Tribunal arbitral du sport. Il a été l’artisan de l’extension du siège du CIO à Vidy et de la fondation du Musée Olympique à Lausanne.
Juan Antonio Samaranch occupe une place spéciale dans le Sport Méditerranéen, dont il a été un grand défenseur. C’est lui qui a organisé la 2ème édition des Jeux Méditerranéens de 1955 à Barcelone. Il a servi, en outre, de longues années comme Vice-président du CIJM et en 2005 avait reçu l’ordre du mérite de l’institution au cours de l’Assemblée Générale à Alméria. Il était resté très attaché à ces Jeux pour lesquels il souhaitait une reconnaissance accrue.
En ma qualité de Président du CIJM je souhaite exprimer ma profonde tristesse et ma sympathie à la famille de Juan Antonio Samaranch et à ses amis du Comité International Olympique.