Les Comités Olympiques Européens ont dévoilé les résultats d’une enquête phare visant à évaluer l’impact de la crise actuelle du COVID-19 sur les différents acteurs du Mouvement olympique en Europe.
Quarante-cinq des 50 comités nationaux olympiques (CNO) d’Europe ont participé à l’enquête, qui a été menée du 6 au 14 avril en collaboration avec le cabinet européen de conseil en management Methodos Group.
La pandémie de COVID-19 a forcé l’annulation et / ou le report d’événements sportifs dans le monde entiers, notamment les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 et le Festival olympique de la jeunesse européenne pour les sports d’été (FOJE) Banská Bystrica 2021. L’’impact financier et opérationnel sur les organisations sportives a été significatif.
L’étude a porté sur quatre domaines principaux: la gestion des CNO, les athlètes, les manifestations et les actions de soutien.
Les réponses ont indiqué que le 93,3% des CNO a dû revoir les conditiond en milieu de travail en raison des précautions sanitaires recommandées pour réduire la propagation du COVID-19.
Au total, le 66,7% des participants a déclaré que leurs athlètes de haut niveau n’étaient pas en mesure d’utiliser les installations d’entraînement. Seulement le 28,8% a indiqué que leurs athlètes avaient pu continuer à utiliser les installations d’entraînement nationales, mais seulement sous certaines conditions. C’est-à-dire recevoir une autorisation spéciale du gouvernement ou du propriétaire de l’installation, respecter les mesures de sécurité spécifiques de distanciation sociale, la présence d’un maximum de cinq athlètes à la fois sur les sites, etc.
La moitié des CNO (53%) a déclaré offrir aux athlètes d’élite la possibilité d’accès aux services de santé mentale et / ou aux psychologues directement par le biais du CNO et / ou auprès de services nationaux spécialisés.
Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ayant été reportés à 2021, les prochaines étapes que l’imposent aux CNO d’Europe concerneront la mise en place de dispositions pour revoir leurs budgets, la communication avec toutes les parties prenantes (y compris le Comité international olympique, le comité d’organisation de Tokyo 2020 et les fédérations nationales), les négociations avec les sponsors, les fournisseurs et les compagnies aériennes, et ainsi que le soutien à assurer aux athlètes.
En ce qui concerne les sponsors, la majorité des CNO interviewés (86,7%) a déclaré que des négociations sont en cours. Seulement le 6,7% des contrats de parrainage a été annulé, tandis que le 6,6% a été prolongé.
En ce qui concerne les événements prévus de février à juin 2020, le 95,6% des CNO a indiqué que la décision de suspendre les événements sportifs et / ou l’accès aux installations a été prise par les autorités nationales ou locales. Pour le 71,1% des CNO, les pertes financières estimées qui en découlent restent floues.
Parmi les CNO d’Europe qui ont participé au sondage, le 77,8% a déclaré que leurs gouvernements locaux et nationaux pourraient aider le sport à se remettre de la crise en mettant en œuvre trois mesures clés: une aide financière, une réduction d’impôt, ainsi que l’autorisation pour les athlètes de s’entraîner tout en respectant les mesures de distanciation sociale et en préservant la santé du public.